Un de tes petits copains ou une de tes bonnes potes a change depuis plusieurs temps : il ou i§a a l’air tout moyen triste, sort de moins en moins avec ses amis, s’isole, decroche en classe… Ou au contraire commet des exces en tout genre : boit ou fume trop, conduit trop vite, se met en danger… Tu vois bien qu’il y a un probleme mais tu n’arrives pas a saisir quoi. Et puis un jour y ou elle te cause de suicide. Ce genre de discours est a la fois fort angoissant a entendre, mais aussi source de beaucoup de questions pour lesquelles des reponses ne sont pas forcement evidentes.

Elle me parle de suicide : dois-je la prendre au serieux ?

Complique des fois d’effectuer la part des choses entre le coup de blues passager et le « vrai » mal-etre… Mais finalement, peu importe le contexte au sein d’ lequel ces idees suicidaires paraissent formulees, il va i?tre important de toujours les prendre au bon. Amener ses idees suicidaires, de son envie de mourir, meme si cela ne doit gui?re necessairement aboutir a 1 passage a l’acte, n’est nullement anodin. Il s’agit en soi d’un appel a l’aide. Si tu as observe des signes de mal-etre, aussi il va i?tre important aussi d’y etre attentif, surtout lorsqu’ils s’accompagnent de propos devalorisants du type « j’en peux plus », « je suis nul », « je rate bien votre que j’entreprends », « je ne vois aucune solution a notre probleme », de changements d’humeur ou de comportement tel ceux dont on vient de parler plus haut. Dans ce cas, plus vaut de ne point rester seul(e) avec votre confidence et la partager en en parlant a un adulte autour de soi.

Il me demande de n’en parler a personne : dois-je lui obeir ?

Il te confie son envie de mourir en te faisant jurer que tu ne diras rien a personne. Or, en t’obligeant a tant de loyaute, votre ami ne se rend surement pas compte d’la situation dans laquelle il te met : tu detiens un secret qui pourrait avoir des consequences graves, pour lui et pour toi. Ce secret va etre reellement lourd a porter. Tu te retrouves tiraille entre le desir de tenir ta promesse, et l’angoisse que votre personne passe a l’acte et que tu te sentes responsable de cela s’est passe. Ne te mets nullement en tete que ta « mission », c’est de le sauver, c’est une trop lourde responsabilite. Meme si tu as l’impression de le trahir, tu dois en parler a un adulte qui puisse gerer ca. Au final, tu n’auras pas trahi le secret, tu auras reagi a le appel a l’aide, c’est different . Ca va, en plus, contribuer a le liberer d’la souffrance dans laquelle Cela reste enferme. Ces adultes sont nombreux, a toi de des solliciter : l’infirmiere scolaire, le CPE, le prof principal, tes parents, l’equipe de FSJ…

Cette amie reste virtuelle, i§a change-t-il quelque chose ?

Si, dans la vraie vie, evaluer les dangers de suicide reste difficile, que penser d’internet ? C’est i  nouveau plus difficile car concernant internet, on a tendance a exagerer ce qu’on ressent pour « voir » la reaction des autres. Internet reste comme 1 « accelerateur de particularites » (c’est 1 psy, Serge Tisseron, qui a invente cette expression) : on expose « plus » votre que l’on ressent, ce que l’on est, cela a pour effet d’accentuer le bien-etre (Afin de ceux qui vont plutot beaucoup) ou le mal-etre (Afin de ceux qui, au contraire, vont plutot mal).

Parmi tes amis virtuels, il est en mesure de donc arriver qu’au detour d’un tchat, d’un post, d’un statut tu tombes sur des intentions suicidaires plus ou moins bien formulees. Le sentiment de malaise pour toi peut etre encore plus fort car la distance ne te permet jamais d’agir au reel et d’avoir des elements concrets Afin de connaitre si tu dois t’inquieter ou nullement. Tu pourrais te sentir vraiment impuissant. La aussi Il semble important que tu demandes de l’aide. Si tu juges serieuses les menaces de suicide de votre « cybercontact », n’hesite gui?re a en parler a tes parents qui pourront signaler une telle situation sur une plateforme de secours specialisee dans les interventions liees aux nouvelles technologies. Cela s’agit de la plate-forme PHAROS (Plate-forme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements).

Amis virtuels ou amis reels, le soutien reste essentiel quand ca ne va gui?re. Soutenir ses amis, c’est les ecouter, discuter avec eux, essayer de leur redonner la peche, nos consoler, un venir en aide, s’inquieter pour eux… mais c’est aussi savoir passer le relai en demandant de l’aide a des adultes plus specialises quand ca devient dangereuse. Meme si une telle demarche est difficile, elle est consequente et essentielle. Etre mes fri?res, votre n’est nullement etre un « super-heros ». A chacun sa place !

Fil Sante Jeunes pourra etre un premier relai , n’hesite jamais a nous appeler au 0 800 235 qu’est ce que blackplanet 236 ou a nous rediger concernant la Boite a Questions si tu te trouves dans cette situation.